L'âge de ceux qui ne meurent jamais
Mon Ame éstropiée pleure de ne plus pouvoir rencontrer la Tienne. J'ai l'Age de ceux qui ne meurrent jamais d'avoir tant aimé.
Mon Ame éstropiée pleure de ne plus pouvoir rencontrer la Tienne. J'ai l'Age de ceux qui ne meurrent jamais d'avoir tant aimé.
Ainsi nous sommes. Des ruelles désertes pavées de nostalgies, des lampadaires accrochés dans la pénombre aux murs décrépis de nos Ames, des chênes solitaires sur des terres desséchées, des ponts de romance, des complaintes nocturnes de Saxo, des phares solitaires dans la tumulte océanique, Paris des amours perdus, soleils couchants de contrées si éveillées aux rêves, une immense salle d’attente de ceux qui ne viendront jamais, des gares de trains en partance mais jamais pris, un bar vide embaumant les senteurs d’un Vin, promesse d’un Amour que l’on attendra toujours mais qui ne viendra jamais.
Ainsi, nous sommes, une Autre vie.....
" Fier descendant de la tribu des Béni Slimane sur les hauteurs de Tablat et de cœur, aussi vaste que fragile, targui des monts de l’Atakor, musicien des Kel Iherir ou même poète caravanier, digne fils de Kenadsa, remontant la Saoura jusqu’au Tafilalet. Heureux dans les cafés de Bel Abbés ou de Constantine, partout où tu étais, sur la route du raï ou du Tindi, de l’Ahellil ou du Chellali, tu as fais découvrir à des générations d’algériens des chants millénaire qu’ils n’avaient jamais entendus jusque là" (Abdelkrim Djillali).
C'est de Hamid Kechad qu'il s'agit. Je l'avais connu, tel un éclair ayant foudroyé mon fort intérieur, dans un café pas trés loin de la Chaine trois avec une Amie agronome et journaliste de son état. Je pouvais enfin mettre une image sur la voie de l'animateur de " Guel ou Guel", émission musicale de trés haut niveau co-animée avec Larab Saliha.
Ce type inspirait la bonté et l'intelligence du coeur à une époque marquée par la haine et la Mort. Je l'ai aimé du premier regard mais, depuis, je ne l'ai plus revu car il a rejoint les étoiles. Ainsi parlait Hamid, "l'Homme au couffin": "Wallah makayen wallou" (Dans le couffin) " ghir" ce rêve qui me hante.......
Adieu l'Ami......
Nous l’avions fait. Nous nous sommes aimés et dit Adieu car nous n'étions qu'un rêve de papillon.
"
"Ils vivaient en silence comme deux vieux époux échaudés par la vie, au-delà des fièvres de la passion, au-delà des mensonges barbares du rêve et des mirages de la déception, au-delà de l'amour. Car ils avaient vécu ensemble assez de temps pour comprendre que l'amour est l'amour, en tout temps et en tout lieu, et qu'il est d'autant plus intense qu'il s'approche de la mort".
Gabriel Garcia Marquez - L'Amour au temps du Choléra
Je t’ai aimé de tous ces Amours, de tous ces mots et de tous ces maux qui ne connaissent ni l’oubli ni le désespoir. Gloire à Dieu de m’avoir brisé par cet Amour venu de l’Âme du Monde, son Âme.